(...) pour voir le tableau The Daughters of Edward Darley Boit de John Singer Sargent. 1882
Le tableau a été publié dans le billet antérieur, mardi 16 mars 2010.
J´ai choisi une heure prudente afin de trouver le moins de public possible.
J´arrive dans la galerie.
Surprise, le tableau est exposé au milieu de la galerie sur un panneau.
Les Ménines de Velázquez se trouve à sa gauche sur le mur.
En m´approchant du tableau, j´étais de plus en plus émerveillée.
Ce qui m´a le plus frappé c´est la lumière qui se dégage du tableau qui vient de la gauche et le Blanc des tabliers des enfants.
Voilà ma première impression.
Naturellement, rien à voir avec l´image du tableau que j´avais vu sur Internet.
Je dois vous dire que j´ai tout de suite pensé à Sorolla (lumière et blanc des tabliers).
Comme je suis curieuse et j´aime bien parler. Je me suis approchée d´un jeune homme portant une carte du Musée du Prado, ce n´était pas un surveillant habituel , mais un licencié en histoire de l´art qui vient occasionnellement surveiller les expositions temporaires.
J´ai donc parlé avec lui. Il m´a confirmé l´influence de Sorolla.
En effet Sargent et Sorolla se sont connus aux Etats Unis quand Sorolla a peint ses tableaux pour l´American Institute of New York.
A la mort de Sargent, Sorolla hérita de la clientèle américaine de Sargent pour réaliser des portraits.
Sargent et Sorrolla étaient comme vous le savez de magnifiques portraitistes.
Voilà, j´avais oublié Velázquez.
Non, il faut reconnaître aussi l´influence des Ménines de Velázquez, la lumière qui pénètre dans le premier plan du tableau, pour Velázquez elle rentre par la droite, pour Sargent par la gauche, la scène familiale naturellement moins protocolaire, le miroir qui se trouve sur la droite du tableau et reflète la lumière de la fenêtre.
Espace lumière au premier plan comme Velázquez puis oscurité en arrière plan.
Durant son séjour à Madrid, Sargent copia 11 tableaux de Velázquez, entre autres les Ménines.