Veuillez excuser ces espaces, je les corrige et dès que je publie le billet, je retrouve le même problème.
Francis Jammes :
"C´est toi la langue, ô poésie
Que tout le monde ici-bas peut comprendre."
Francis Jammes (Tournay 1868- Hasparren 1938)
Poète français, romancier, il a écrit aussi des drames en prose, des comédies dont "Le mariage de Jean de La Fontaine".
Tout jeune, il a éprouvé une passion émerveillée, pour la nature simple et proche.
En 1898, ces Messieurs de Paris : Mallarmé, Gide, Henri de Régnier, Paul Claudel s´extasient devant un recueil de vers venus du Béarn : "De l´Angélus de l´aube à l´Angélus du soir".
L´auteur est un chasseur de colombes à barbe et à grand chapeau qui vit à Orthez près de sa mère. Il connaìt les herbes des prés par leur prénom. Il tutoie chaque caillou du gave.
Il faut donc de temps en temps rappeler aux Parisiens qu´il existe autre chose
(..) un coup de vent ouvre la fenêtre du salon (...) la nature existe.
Francis Jammes est un de ces émissaires rustiques.
Il ressemble aux cousins de province qui débarquent à Paris pour le concours agricole
avec des provisions (...) il tire de sa gibecière deux palombes et des cèpes.
dans l´odeur de fougères et de sous-bois qu´il traîne à ses bottes. Il traîne des histoires en vers (...).
C´est la poésie à accent, comme plus tard le théâtre et les mémoires de Marcel Pagnol seront de la prose à accent.
Il rappelle l´existence domestique : l´armoire, le coucou, le buffet.
Francis Jammes les relie les uns aux autres avec une feinte nonchalante par des "Il y a...2 "Il ya..." que reprendra plus tard Jacques Prévert.
Francis Jammes :
"Il y a une armoire à peine luisante
qui a entendu les voix de mes grandes tantes
qui a entendu la voix de mon grand-père
qui a entendu la voix de mon père."
Et ce soldat de la dernière heure, Robert Mallé, menacé de cécité, que ces vers sauvent du désespoir à l´hôpital commentait :
"Il agrandissait ma fenêtre jusqu´à transformer ma chambre en une vaste baie qu´il posait en surplomb les horizons dont j´avais tellement craint de perdre la vision. J´oubliais la littérature."
Source : la Revue régionaliste des Pyrénées. Jan. Déc. 1988. Ecrit par Paul Guth.
Francis Jammes :
"nous ferons un silence aussi doux que du miel
et par moments, quand tu me sentiras plus triste,
tu presseras plus fort sur ma main, ta main fine
et tous deux, émus comme des lilas sous l´orage,
nous ne comprendrons pas... nous ne comprendrons pas (...)
Francis Jammes me passionne.
Sans aucun doute, je publierai d´autres billets sur ce Maître de la poésie qui m´accompagne souvent au long des chemins de ce pays.
L´idée de ce billet m´est venue lorsqu´Aloïs est venue et je lui ai proposé d´aller à Hasparren, petite ville où résida Francis Jammes.
Photo de sa demeure "Eyhartzia" (au coeur du chêne) à Hasparren
Tant d´années abandonnée, elle est en restauration pour devenir Centre Culturel.
"Eyhartzia dans son aspect, n´était qu´une vieille demeure comme il y en a tant dans chaque province française (...) elle allait bien à l´auteur de Clara d´Ellébeuse.
"Eyhartzia dans son aspect, n´était qu´une vieille demeure comme il y en a tant dans chaque province française (...) elle allait bien à l´auteur de Clara d´Ellébeuse.
Source : Revue régionale des Pyrénées. Ecrit par Pierre Espil.
Veuillez m' excuser, je n' arrive pas à maîtriser Blogger.
Tous ces espaces entre chaque ligne sont involontaires...