Après la mort de George Sand, les artistes commencèrent à y venir et même encore, presque toutes les maisons du village appartiennent en effet, à des artistes.
Galeries de peinture, de sculpture ornent ce village.
Alexandre Manceau, le dernier homme de sa vie, ami de son fils Maurice, graveur de talent, lui offrit cette petite maison "Villa Algira" car il savait que George, après de belles promenades dans la région (4 ou 5 h de route de Nohant à cheval, quelque 50 km), affectionnait beaucoup cet endroit, y venant régulièrement à la chasse aux papillons.
Elle y vécut à partir de 1858, quelques années (7 ans, il me semble) mais, revint dans sa demeure de Nohant où elle mourut en 1876, à ses 72 ans.
J´ai visité la "Villa Algira", sa Maison-Musée (photo à continuation). "Algira" du nom d´un papillon de la contrée.
George Sand nous la décrit : "Deux petites chambres blanchies à la chaux, plafonnées en bois brut, meublées de lits de merisier et de grosses chaises tressées de paille".
Lettre de George Sand à Solange, sa fille, 1858.
"Ma vie d´ailleurs tourne au Gargilesse avec un attrait invincible. Cette vie de village, pêle-mêle avec la véritable rusticité me paraît beaucoup plus normale que la vie de château qui est bien compliquée pour moi. N´avoir à s´occuper de rien au monde en fait de choses matérielles, m´a toujours paru un idéal et je trouve cet idéal dans ma chambrette où il y a juste la place de dormir, de se laver et d´écrire."
Petite maison, d´ une simplicité émouvante, il est vrai, où l´on ressent une très forte présence de l´écrivain, dûe à la sélection de sa petite fille, Aurore Sand (fille de Maurice et de Lina), qui l´a fait restaurer en 1958 avec soin, en y mettant en scène de nombreux objets familiers, personnels de sa grand-mère et de son père, Maurice. Aurore Sand se souvenait de sa grand-mère avec adoration.
Tous ces objets trouvent leur place dans ce lieu :
- Broderies réalisées par elle-même, son herbier, collection de papillons, son étude des roches qu´elle partageait avec son fils, elle aimait surtout les Dentrites (photo dans la colonne de droite), dessins de Maurice (son fils) représentant ses futurs costumes de marionnettes, costumes de marionnettes qu´elle confectionnait elle-même, des écrits, petites bottes lui ayant appartenues(taille 34), robe étalée sur son lit, toute mini (elle mesurait 1, 54 m), un livre de cuisine qu´elle avait écrit elle-même qui a été rédité, j´ai voulu l´acheter mais malheureusement le stock est épuisé, vaisselle qui m´a tentée, réedition de l´originale fabriquée à Limoges, (un peu chère, 53 € l´assiette), dommage, j´aurai aimé.
Elle se plut dans cette maison, où elle pouvait se concentrer pour écrire, se promener dans la vallée, rechercher fleurs, papillons, roches... avec son fils Maurice et Manceau.
Notre guide, ancienne libraire de Bourges, dame de 79 ans, retraitée, vivant ici, a essayé de nous communiquer sa passion pour cette Grande Dame.
Elle a réussi.
En terminant la visite, la question que je me posais, fut la suivante : "Comment faisait-elle pour réaliser tout ce qu´elle entreprenait ?"
Je crois qu´elle dormait très peu.
Elle dormait si peu, elle écrivait la nuit, se couchait vers 6 h du matin, ai-je lu.
Prochain billet Gargilesse, son village, son église. 2 ème partie.