Cambridge. Fitzwilliam Museum.
Exposition que certaines d´entre vous ont peut-être déjà vue, elle fut présentée jusqu au 6 juin 2011 au Grand Palais à Paris, organisée par le Museo del Prado (Madrid), la Rmn Grand-Palais (Paris) et le Musée du Louvre (Paris).
Elle comprend 80 tableaux et 20 dessins de 36 artistes européens.
Vraiment une révélation pour moi, ce tableau que je ne connaissais pas de Goffredo Wals "Maison sur un chemin rural"
"Joyau de l´art européen" l´a catalogué un des commissaires de l´exposition.
Dans un certain nombre de tableaux si on a encore une scène religieuse ou mythologique, elle est toute petite, reléguée dans un coin du paysage.
Pour Francesca Cappelletti, une des 3 commissaires italiennes, professeur d´histoire de l´art à l´université de Ferrare, il s´agit de montrer différentes façons de représenter le paysage, celles des Italiens et celle des Flamands qui se rendent en Italie, jusque-là on avait l´idée qu´il fallait ne pas être de grands peintres pour faire des paysages.
Les artistes de toute l´Europe se rendront à Rome pour parfaire leur formation.
La lumière jaillit sur le latéral gauche du bateau.
Felipe IV, roi d´Espagne commanda à le Lorrain une série de tableaux pour décorer le palacio del Buen Retiro à Madrid, ils sont exposés au Museo del Prado.
Etant conçus pour décorer le palacio, voilà le pourquoi de leurs grandes dimensions.
Velazquez séjourna à Roma en 1629 et 1649.
Extraits du livre Chateaubriand en Italie :
"La petite terrasse de l´auberge conduit au temple de Vesta. Les peintres connaissent cette couleur des siècles que le temps applique aux vieux monuments, et qui varie selon les climats ; elle se retrouve au temple de Vesta."
28 juin 1803, 11 h du soir.
(...) je regardais l´effet de la lune sur le Tibre, sur ces maisons romaines, sur ces ruines qui pendent ici de toutes parts."
"Je ne me lassais point de voir à la Villa Borghese le soleil se coucher sur les cyprès du mont marins, et sur les pins de la Villa Camphili plantés par le Nôtre.
Les sommets de la montagne Sabine, apparaissent alors de lapis-lazuli et d´opale, tandis que leurs bases et leurs flancs sont noyés dans une vapeur d´une teinte violette et purpurine (...)
"Joyau de l´art européen" l´a catalogué un des commissaires de l´exposition.
Photo Alba
Museo del Prado. Madrid
Annibale Carracci. Paysage fluvial. 1599
Washington National Gallery
A cette époque (de 1600 à 1650), le paysage devient un genre autonome avec ses représentations idéalisées de la campagne romaine autour d´Annibale Carrachi, Paul Bril, Nicolas Poussin, Claude Gellée (Le Lorrain)...
Dans un certain nombre de tableaux si on a encore une scène religieuse ou mythologique, elle est toute petite, reléguée dans un coin du paysage.
Pour Francesca Cappelletti, une des 3 commissaires italiennes, professeur d´histoire de l´art à l´université de Ferrare, il s´agit de montrer différentes façons de représenter le paysage, celles des Italiens et celle des Flamands qui se rendent en Italie, jusque-là on avait l´idée qu´il fallait ne pas être de grands peintres pour faire des paysages.
La conception du paysage change au début du XVII ème avec Annibale Carracci.
Ce tournant se produit dans la Ville éternelle, riche de son passé antique et capitale de la chrétienté.
Les artistes de toute l´Europe se rendront à Rome pour parfaire leur formation.
Goffredo Wals (1595-1638), premier maître de Claude Gellée (Le Lorrain) peint des compositions très modernes.
Adam Elsheimer (1578-1610) joue sur les effets lumineux.
Nicolas Poussin (1594-1665) s´installera à Rome en 1624, où il vivra de nombreuses années, s´inspirant du Titien, il peint des sujets mythologiques dans des tons chauds et colorés. Puis la composition de ses paysages deviendra plus savante.
... Salvatore Rosa, Domenichino, Francesco Albani, Pietro da Cortona, Guercino (Giovanni Francesco Barbieri), Oracio Gentileschi, Jean Lemaire, Velazquez... figurent parmi les peintres représentés.
Source. Musée du Louvre. Museo del Prado
Claude Gellée (Le Lorrain). Ulysse restituant Criseida à son père. 1644
Musée du Louvre. Paris
La lumière jaillit sur le latéral gauche du bateau.
Felipe IV, roi d´Espagne commanda à le Lorrain une série de tableaux pour décorer le palacio del Buen Retiro à Madrid, ils sont exposés au Museo del Prado.
Etant conçus pour décorer le palacio, voilà le pourquoi de leurs grandes dimensions.
Nicolas poussin. Nymphe et Satyres. 1627
London. National Gallery
Nicolas Poussin. Paysage, enterrement de Foción. 1648
Collection particulière. Cardiff Museum.
Collection particulière. Cardiff Museum.
Velazquez. Jardins de la Villa Medici à Roma
Velazquez séjourna à Roma en 1629 et 1649.
Jardins de Villa Medici. Roma.
Photo Giuseppe Causatie et Piero Zagami
Villa Medici et le Piazzale. Roma
Villa Medici et le Piazzale. Roma
Velazquez. Vista del jardin de la Villa Medici en Roma, 1629
Museo del Prado. Madrid
(voir photo antérieure de Giuseppe Causatie et Piero Zagami)
Madrid. Museo del Prado.
Chateaubriand.
Extraits du livre Chateaubriand en Italie :
"La petite terrasse de l´auberge conduit au temple de Vesta. Les peintres connaissent cette couleur des siècles que le temps applique aux vieux monuments, et qui varie selon les climats ; elle se retrouve au temple de Vesta."
28 juin 1803, 11 h du soir.
(...) je regardais l´effet de la lune sur le Tibre, sur ces maisons romaines, sur ces ruines qui pendent ici de toutes parts."
"Je ne me lassais point de voir à la Villa Borghese le soleil se coucher sur les cyprès du mont marins, et sur les pins de la Villa Camphili plantés par le Nôtre.
Les sommets de la montagne Sabine, apparaissent alors de lapis-lazuli et d´opale, tandis que leurs bases et leurs flancs sont noyés dans une vapeur d´une teinte violette et purpurine (...)
Cette riche décoration ne se retire pas aussi vite que dans nos climats ; lorsque vous croyez que ses teintes vont s´effacer, elle se ranime sur quelque autre point de l´horizon, un crépuscule succède à un crépuscule, et la magie du couchant se prolonge...Et voilà après cette superbe et passionnante exposition, je suis repartie avec un livre que je cherchais depuis longtemps...
Quelle belle expo, la peinture de paysage est peut être au fond ce que je préfère dans la peinture, certains noms inconnus que je vais aller chercher ici ou là
RépondreSupprimerEn chine "peinture de paysages" se dit "montagne et eau" et c'est le genre le plus noble
Ton billet donne envie d'être à Madrid pour quelques heures
Une expo qui doit être passionnante... après le reportage sur le marché San Miguel on a envie de faire les valises... J'aimerais bien revoir Madrid jamais revu depuis un long séjour d'étudiant en...1956
RépondreSupprimerSuperbe travail de présentation pour une exposition grandiose. Bravo Alba ! et merci.
RépondreSupprimerEh bien moi je viens ici pour l'excellent choix des œuvres décrites et leur mise en valeur sur blogue + la sympathie de la conservatrice :))
RépondreSupprimersébastien h.
Après avoir lu votre article et admiré les oeuvres que vous nous proposiez, je me suis souvenue d'un livre qui m'avait passionnée lorsque je faisais mes études il y a ... longtemps ! "L'art du paysage " de Kenneth Clark. N'hésitez pas si vous le trouvez!
RépondreSupprimerQuel beau billet Alba.
RépondreSupprimerLes photos de tes tableaux sont époustouflantes de netteté de profondeur dans les couleurs.
Il est un livre que je cherche de Lorrain qui s'appelle il me semble Voyage en Italie
Alba: Dominique,Robert et maintenant moi aussi,je sens que nous allons affréter un charter pour Madrid!!!
Bonne fin de journée
Merci chères amies et à toi aussi, Seb.
RépondreSupprimerJ´aime Dominique "montagne et eau".
Il faut revenir à Madrid, Robert.
Merci Annie pour ce lien.
D´accord autourdupuits, je vous attends
Je ne connais pas ce livre de Le Lorrain.
Bon dimanche à tous
C'est un MERVEILLEUX billet que tu nous offres là, ces tableaux sont sublimes, merci Alba. Joyeux dimanche avec toutes ces belles images dans la tête.Bises. brigitte
RépondreSupprimerJe retrouve avec bonheur les grands moments de cette exposition qui m'avait passionnée à Paris. J'ai frémi de joie en voyant la reproduction du Goffredo Wals, qui m'a vraiment subjguée. Et à la fin le superbe Velasquez, dans les recoins duquel je me suis encore perdue avec plaisir.
RépondreSupprimerUne petite remarque quant au public de cette exposition : le public des grandes expos est parfois agité, peu intéressé mais présent parce qu'"il faut avoir vu" telle ou telle manifestation. Or pour celle-ci, j'ai été surprise à Paris par la qualité de regard de ceux qui m'entouraient. Attentifs, prenant leur temps, bref, des visiteurs vraiment intéressés par le sujet du paysage. C'est assez rare pour être noté. En était-il de même à Madrid ? En tout cas, ton charter (Domi, Françoise et les autres) serait de ceux-là !!
Merci Brigitte.
RépondreSupprimerTe voilà revenue Michelaise, nous nous préparons à lire tes billets du dernier Festival d´Avignon.
Je suis heureuse de pouvoir partager cette exposition avec toi et enchantée qu´elle t´ait plu.
Après l´exposition, je suis allée à une conférence présentée par le commissaire, il commentait qu´il a fallu 4 ans pour la préparer et que bientôt ce type d´exposition ne pourra plus se présenter, je sais que tu te l´imagines, toi aussi.
Profitons-en.
Oui, elle est remarquable, avec une sélection des plus réussies.
Je dois te dire que je vais voir les expositions à l´heure du déjeuner , les samedis ou dimanches.
Je suis à mes aises, pour aller et revenir à mon gré, car parfois je marche à reculons pour revoir un tableau.
Je dois te dire qu´à cette expo que j´ai visitée il y a 1 semaine, peu de public, mais sélect et intérêssé, oui.
Bon dimanche
le travail, de recherche, de restauration, de conception, de transport etc etc qui se "cahce" derrière ces grandes expos me fascine toujours. En les visitant, je ne peux m'empêcher de m'exclamer, de m'esbaudir, je radote un peu mais cela me fait toujours le même effet.
RépondreSupprimerMichelaise
Oui Michelaise, mais tu ne radotes pas.
RépondreSupprimerJ´y pense moi aussi lorsque je visite une exposition et je me dis quelle chance nous avons encore et je m´en réjouis.
A bientôt.
Encore une exposition manquée à Paris mais grâce à toi je découvre ces merveilles. J'ai noté l'art des paysages de Kenneth Clarke dans les commentaires...je vais le chercher, mais pour le moment je suis avec Vermeer !
RépondreSupprimerPartante pour le charter.
Bonne journée.
Je ne connaissais pas cette histoire de la peinture par Stendhal ! C'est très tentant ;-)
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